Miyavi

Né à Hyougoken, une petite ville située entre Kobe et Osaka, Ishihara Takamasa (de son vrai nom) participe dès son adolescence à des groupes de rock. Après une expérience éphémère au sein de Loop, il fonde Dué Le Quartz en 1999 avec Sakito, Kikasa et Kazuki. Ancré dans le mouvement gothique, le groupe publie un premier mini-album « Mikansei No Jekyl To Hyde » (2000), puis un LP dont le succès est immédiat : « Jisatsu Ganbou » (2001).

Compositeur, parolier, chanteur et guitariste du groupe, Miyavi est une personnalité sans doute un peu envahissante pour ses camarades. C’est donc sans surprendre grand monde qu’il annonce la dissolution du groupe l’année suivante, révisant sa garde-robe pour se lancer en solo. Désormais, Miyavi sera punk ou ne sera pas, misant tout sur les tatouages, les vêtements déchirés et les coupes de cheveux arty.

En dépit de ce look agressif, obéissant aux codes du Visual Kei, sa musique s’avère plutôt mélodique et radiophonique, selon un paradoxe typiquement japonais. Pop jusqu’au bout des ongles, elle se permet des références au hard FM (« Freedom Fighters ») ou au country-rock américain, sans jamais rechercher la dissonance. On pense bien souvent aux génériques de dessins animés ayant échappé aux affreuses versions françaises que l’on se chante au coin du feu…

Pour ceux qui veulent creuser, signalons enfin que sa discographie est plantureuse, de « Gagaku » à « Señor Señora Señorita/Gip Gip Boogie », en passant par « Miyavism », « Pop Is Dead » et autres « Jibun Kakumei »… Après des années au service d’Universal, il signe publie aujourd’hui ses albums sur son propre label indépendant : King Records.